petitefez-fibromyalgie

le blog d'une fibromyalgique

Samedi 18 avril 2009 à 6:45

Je n'ai encore une fois pas dormi de la nuit...je suis fatiguée, crevée, vidée et je ne dors pas...
La journée je me traine tellement je n'en peux plus et avec ça les douleurs qui s'accentuent...
Chaque matin je me fais un programme de la journée que je n'arrive bien sûr pas à suivre, autant dire que ça ne sers à rien!!
Problèmes d'estomac aussi le fait que je m'énnerve de ne pas dormir augmente mon reflux...
J'ai beau avoir toute une tapée de médicaments je ne m'en sors plus ni dans mon ménage, ni dans mon rangement et encore moins dans mes courses...
J'ai l'impression d'avoir une bonne centaines d'année...
Je me demande à quoi ça sert de s'obstiner à vouloir vivre si c'est pour survivre dans des conditions pareilles..
Plus de famille ( à part maman) plus d'amis, ils sont tous partis et ne parlons pas d'avoir qqn dans ma vie...!
J'ai l'impression que les gens me contourne pour être sûr de ne pas attraper ma maladie...
Ma maladie n'est pas contagieuse mais la connerie des gens oui....!!!

http://petitefez-fibromyalgie.cowblog.fr/images/tristesse11.jpg

Mardi 31 mars 2009 à 18:33

" l'impression d'avoir été battu toute la nuit,
après de multiples analyses et examens, le médecin qui vous dit: ' je suis désolé, mais vous êtes tout à fait sain! '
le poète Pindare, qui, après avoir dit " Deviens ce que tu es! ", parla à un fibromyalgique et s'adressant à nouveau à l'assemblée, rectifia sa citation en disant "..."!
l'autre qui ne comprend même plus mes silences,
l'autre qui n'est plus capable de m'écouter sans jugement ni reproche,
l'autre qui n'accepte plus ma fatigue, ma négativité,
l'autre qui ne me respecte plus, qui n'accepte pas celle que je suis devenue,
la vie qui devient un boulet, une chaîne qui m'ôte toute liberté d'être,
des personnes qui disparaissent de notre cercle relationnel à cause de notre manque de vitalité, de disponibilité et de positivité,
une lenteur; je deviens lente d'esprit, lente à formuler mes pensées en paroles,
l'autre qui tolère mal le brouillard matinal qui siège dans mon esprit,
le besoin de beaucoup de pauses durant la journée,
le besoin de faire une pause rien qu'après avoir grimpé une rangée d'escalier,
des projets et loisirs qui tombent sans cesse à l'eau,
mon corps qui est toujours "en désaccord",
l'ombre de la médecine qui plane sur moi,
l'épuisement à un point tel qu'on a l'impression de ' mourir de fatigue ',
une soudaine fatigue que l'on ne sait plus où se trainer...!,
le constat quotidien que ma condition invalidante me donne une sensation de décadence,
malgré mes 25 ans, 15 minutes de marche m'essoufflent déjà!,
la sensation de " décal...âge " qu'elle nous procure lorsqu'on se sent vieux, mais qu'on parraît jeune,
lorsqu'on à l'air bien, mais que tout va mal!,
la mère de famille qui, le soir accueille son mari avec une mine de déterrée plutôt qu'avec une vitalité et un sourire 'pepsodent',
toutes nos illusions qui avec le temps volent en éclats!,
le proverbe qui dit " si tu veux, tu peux " qui devient " même si tu veux, tu ne peux pas "!,
l'exil en terre d'isolement...,
l'épuisement, les douleurs et une bonne dose d'irritabilité qui explosent sans crier gare,
en un cocktail vitaminé au jus de colère, au parfum de désespoir et au goût d'amertume,
l'instant de repos ardemment désiré par un corps fou, fou de douleurs, fou de torpeur, fou d'avoir peur et peur d'être fou!,
les douleurs et la fatigue chronique qui m'ôtent la joie de vivre,
cette bête de douleurs en moi qui apparaît au moment le moins opportun et qui me surprend à la seconde,
se discipliner à...se reposer, à...ne rien faire!,
l'énergie que je déploie pour me faire examiner par les médecins, qui en dit long sur ma volonté de guérir,
la saveur insipide de l'existence ordinaire qui se retrouve dans ses limites quotidiennes causées par la douleur,
les ' jours avec ' qui deviennent un souvenir lointain et les 'jours sans ' qui s'accumulent de plus en plus!,
l'affirmation ' je vais de mieux en mieux ' qui une respiration plus tard devient ' je vais de moins en moins bien '!,
chaque jour que dieu fait, l'expérimentation d'un nouveau symptôme de la maladie,
l'autre qui n'a pas encore compris que je parle, je pense, je respire, je vois et que je ressens la fibromyalgie chaque jour,
une rencontre avec des fibrosceptiques qui nous font remarquer que ' tout est dans la tête '!,
la crainte de se plaindre tellement on a fait le tour de toute la symptomatique de cette maladie,
cette maladie qui ne peut vous tuer, mais qui en contrepartie peut vous amener au désespoir!,
le début de la journée, le matin en se dérouillant, que l'on poursuit par beaucoup de pause, et qu'on finit complètement raide et rouillée!,
" le regard est la fenêtre de mes douleurs" plutôt que " le regard est la fenêtre de mon coeur ",
Molière qui anticipe, dans sa pièce " le malade imaginaire ", le sentiment des médecins fibrosceptiques!
cette maladie qui me hante de jour comme de nuit et qui n'en finit pas...jamais...


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